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Katrin Niedermeier: Eternal Essence
Vernissage «Wie Strassenzeitungen Leben verändern»
Info
Katrin Niedermeier: Eternal Essence
Katrin Niedermeier
Eternal Essence, 2024
Affiche extérieure, film, page web
Comment la technologie change-t-elle notre compréhension de la vie et de la mort ? Telle est la question posée à l’intelligence artificielle par Katrin Niedermeier. De là est né le guide spirituel numérique AURORA ainsi qu’une plateforme sur laquelle vous pouvez commander vos propres obsèques numériques sur mesure. Est-ce sérieux ou juste un divertissement ? Eternal Essence invite à une réflexion sur l’héritage que l’on souhaite laisser pour une vie qui est loin de se limiter à l’analogique.

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Histoire

La gestion du grain fut une activité centrale dans la Berne ancienne. Avec le stockage de céréales panifiables, on se préparait à d’éventuels temps de crise et de guerre. En tant que grossiste, la ville pouvait influencer la régulation du marché et la politique des prix, sans oublier que de nombreux fonctionnaires étaient payés en nature : céréales, vin et bois, qui revenaient à l’État sous forme d’intérêts. Entre 1711 et 1718, les plans de Hans Jakob Dünz ont permis de construire le bâtiment remarquable de l’entrepôt de grains, qui se trouvait alors en périphérie de la ville et qui fut construit en partie sur le terrain d’un cimetière. Le grand relief du fronton est l’œuvre de Johann Rudolf Huber.

Au sous-sol du grenier, une cave fut construite, dont les imposantes voûtes rappellent, par leurs dimensions, une nef d’église en trois parties. On y stockait le vin dans des fûts de chêne. Le rez-de-chaussée était ouvert et servait de hall pour le marché aux grains. Les trois étages supérieurs étaient des greniers, les ouvertures longues et étroites de la façade n’étaient pas conçues comme des fenêtres mais comme des ouvertures pour l’aération.

Après la chute de l’Ancienne Berne (en 1798), le Kornhaus sera utilisé à différentes fins jusqu’à la fin du 19ème siècle : comme entrepôt, comme caserne, comme logement pour les réfugiés. En 1895, la commune de Berne demanda à l’architecte Adolf Tièche de transformer le grenier en musée des arts et métiers. Un plancher en bois soutenu par des poteaux en chêne fut enlevé au deuxième étage, créant ainsi une salle à deux étages avec une galerie tout autour. Les fentes d’aération furent élargies pour former de longues fenêtres, et des magasins, un bureau de poste ainsi qu’un nouvel accès au sous-sol furent installés dans le hall ouvert du rez-de-chaussée. Après la transformation des étages supérieurs, la cave fut également rénovée, créant un lieu de fête bernois, la Grande Cave, décorée de fresques de Rudolf Münger. Outre le musée des arts et métiers, le Kornhaus accueillit également à partir des années 1940 l’école de peinture de Max von Mühlenen, l’un des principaux représentants de la peinture abstraite de l’après-guerre à Berne.

En 1975, l’année européenne de la protection du patrimoine et de la conservation des monuments, les architectes Hans Haltmeyer et Ulrich Stucky ont restauré la façade, qu’ils ont ramenée à son état d’origine avec ses fenêtres étroites. Le relief du fronton étant tellement abîmé par les intempéries, a dû être remplacé. Des parties de l’original sont aujourd’hui visibles dans la cage d’escalier au quatrième étage du Kornhaus.

Vingt ans plus tard, la transformation intérieure a suivi (sous la direction de sam Architekten und Partner, Zurich). Le Kornhauskeller a été restauré, et la cave à bière qui proposait depuis longtemps de la musique populaire devint un restaurant moderne avec un bar élégant au niveau de la galerie. Un étage de galerie faisant saillie dans la salle centrale a également été installé au 2e étage. Ainsi, trois salles ont été créées au 1er étage : la salle municipale avec ses poutres en acier et son plafond en bois peint, ainsi que les deux salles annexes qui peuvent s’ouvrir sur la salle municipale.

Les bases de l’exploitation actuelle du Kornhaus ont été établies en 1996. A l’époque, les Bernois ont voté en faveur du crédit de rénovation et ont ainsi approuvé un nouveau concept d’utilisation fortement orienté vers la culture. Avec la réouverture du Kornhaus rénové en octobre 1998, le Kornhausforum a également pu ouvrir ses portes. Depuis, il organise des expositions, des séries de manifestations et des tables rondes dans les trois salles du premier étage et dans la galerie du deuxième étage.